Aujourd’hui dans notre section “On THE WALL” nous vous présentons le joaillier le plus célèbre des rues parisiennes: nous parlons bien entendu du street artist Le Diamantaire. Ses oeuvres scintillent au détour des rues et aux quatre coins du globe. Entretien avec le diamant brut du street art français.
Quelle est ta conception personnelle du street art et en quoi consistent tes créations ?
J’aime quand le street art interpelle le passant et qu’il s’adresse directement à lui. Je n’aime pas les choses collées ou peintes gratuitement dans la rue. S’afficher dans la rue est un acte fort en symbole, c’est exposer ses opinions. Il faut être prétentieux et courageux pour aller montrer ce que l’on veut dénoncer.
Une question évidente… Pourquoi des diamants ?
Je voulais montrer que le street art est un bijou pour la rue, qu’il est bénéfique et qu’il montre que la ville vit. Que sans toute cette energie que nous apporte ce mouvement qu’est le street art, notre quotidien serait aussi morose que les murs gris d’une ville. Et je trouvais que cette action d’offrande d’un diamant au passant est un symbole fort, car aujourd’hui peu de choses sont gratuites. Je tenais aussi à avoir un logo très minimaliste pour une lecture et une mémorisation facile. Le symbole du diamant est universel et ainsi j’arrive à toucher tout le monde.
Quel(s) supports et technique(s) utilises-tu pour créer tes diamants ?
Je ne travaille qu’avec des miroirs qui proviennent de la rue. Ce sont des miroirs qui ont été jetés et qui n’avaient plus aucun intérêt pour personne. Je les récupère, les coupe, les peint et enfin je les colle dans la rue. D’un rebut, nous passons à un bijou. Pour les pièces de galerie c’est le même procédé.
Comment choisis-tu les endroits où tu colles les diamants ?
Je choisis toujours des endroits très visibles et passants. Je cherche aussi les emplacements qui reçoivent beaucoup de lumière pour avoir le meilleur reflet possible.
Pourrais-tu estimer plus ou moins le nombre de diamants que tu as collé dans la rue jusqu’à présent ?
J’ai collé environ 1200 diamants partout dans le monde. Mais les 3/4 sont ou ont été à Paris, vu le nombre de vols que j’ai subi.
Récemment tu as exposé à Montréal, le public outre-Atlantique est très différent du public européen ?
Et bien, malgré le fait que les gens ne connaissent pas mon travail là-bas, celui-ci a été accueilli avec un grand enthousiasme. J’ai moi même été surpris par le peu de street art qu’il y a dans les rues de Montréal.
Si nous te demandons le nom d’un artiste que tu admires particulièrement, tu nous parleras de…
Il y en a plein, mais les premier sont Zevs et D.Face pour leur différents travaux. Ils ont réussi à faire de nombreux projets tout en gardant un style. J’admire vraiment leur travail.
Combien de temps consacres-tu à la réalisation d’une de tes œuvres ?
Le temps de conception pour les diamants de rue a beaucoup évolué. Au départ je passais 30 minutes pour en faire un et maintenant je dirais 15 minutes. Mais ça c’est quand j’ai déjà le miroir, car la recherche du miroir me prend beaucoup de temps.
Une ville dans laquelle tu aimerais coller tes diamants ?
Je n’ai pas une ville en particulier où j’aimerais en mettre, je veux en coller partout !
Parle nous de tes projets actuels.
Il y a l’exposition à la galerie Wide Painting à partir du 11 septembre, et une autre à Zurich en décembre. Sinon mon projet consiste à coller toujours plus de diamants, et les faire voyager au maximum. Je veux créer de nouvelles pièces pour les galeries et voir en grand, voir très grand !
Si tu devais définir ton travail avec un unique adjectif, ce serait…
Je dirais, scintillant… J’espère pouvoir attirer l’attention et rythmer le quotidien des passants.
Un petit détour par Barcelone prochainement ?
Ce n’est pas prévu, mais j’ai beaucoup aimé coller là-bas, j’espère avoir l’occasion de revenir ! En plus j’ai beaucoup de retours sur les diamants collés à Barcelone.
Tu nous raconterais un rêve qui te tient à cœur ?
Je n’ai pas beaucoup de rêves, je crois que tout est réalisable. J’aurai des rêves quand je serai vieux.
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