Pepe Gaitán. Christian Berst.

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La galerie présente, du 9 septembre au 11 octobre, l’oeuvre de José (Pepe) Gaitan, découverte cette année en Colombie tandis que seront présentés dans le cabinet de curiosité les dessins de body buildés de la cubaine Misleidys Castillo.
Le vernissage de rentrée, le samedi 6 septembre, sera au coeur de la 3e édition de l’événement co-organisé avec la galerie Vincent Sator passage pas sage.
Pepe Gaitán nait en 1959 dans une famille bourgeoise. Son père décède quand il est très jeune. Sa mère le reçoit chaque samedi pour qu’il lui lise les journaux.
Pepe suit des études de communication sociale et s’intéresse particulièrement à la radio. En 1975, il entend la curieuse expression « ne mange pas tant de sucreries, si tu ne veux pas attraper des amibes » ce qui marque un tournant dans sa vie. C’est à partir de ce moment qu’il commence son oeuvre. Son processus de création est centré sur le texte. Il passe ses journées dans des bibliothèques, sélectionne avec minutie des pages, inspiré autant par le fond que par les formes qui se dégagent des phrases. Il les photocopie puis intervient dessus en griffonnant les lettres, dans lesquelles il recherche des formes d’amibes qu’il nomme pseudopodes, puis dessine ou colle les images que le mouvement du texte lui suggère. Il utilise toujours une gamme chromatique très choisie. Les échos de formes qui font penser à une codification confèrent à ces oeuvres une force géométrique saisissante. Il vit aujourd’hui seul à Bogotá et passe ses journées à composer ses pages.
La cubaine Misleidys Castillo, jeune autiste sourde de 28 ans, dessine, peint et découpe compulsivement des body builders ou des fragments anatomiques, parfois de très grande taille, dont elle recouvre les murs de sa maison en les appliquant avec des languettes de scotch brun.

source: Christian Berst

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